Bien que la proclamation érigeant civilement la paroisse de Sainte-Marthe soit datée du 12 mars 1857, la formation de la municipalité remonte au 1er juillet 1855.
La première assemblée du conseil a eu lieu le 6 août 1855. Les membres du conseil étaient Messieurs James Madden, Joseph Cyr, Patrick Burns, Léandre Roy, François Gingras, Julien Lefaivre et François-Xavier Lanthier. Les conseillers nommèrent Monsieur Madden au poste de maire.
Au début de l’année 1925, les citoyens du village ont présenté au conseil une requête demandant leur incorporation. Elle a été rejetée par le conseil le 2 février 1925. Le 17 juin 1926, une seconde requête est présentée. Elle est acceptée et le 13 mars 1928 était proclamée l’érection de la corporation du village de Sainte-Marthe.
Le 9 mai 1928, le premier conseil du village a été élu. Il était composé de Messieurs Emery Quesnel, maire et des conseillers Ambroise Carrière, John Downs, Osias Campeau, Fortunat Montpetit, Wilfrid St-Denis et Théodore St-Denis.
Dès 1965, il a été question de réunir la paroisse et le village. Cependant, ce n’est que le 10 septembre 1979 que le processus de fusion a été engagé. Après toutes les procédures requises, le projet s’est concrétisé le 27 décembre 1980.
L’aqueduc
Dès le 12 août 1861, un règlement autorisait les intéressés à faire venir l’eau du trait carré des terres bas Saint-Guillaume vers le rang bas Sainte-Marie pour desservir les résidents des lots 1 à 13.
Mais ce n’est qu’en 1905 que l’on construira un aqueduc alimenté par une source pour desservir le village. C’est Fortunat Montpetit qui a été autorisé à construire un tel aqueduc dans Saint-Guillaume.
À cette époque, le réseau d’aqueduc était détenu par une entreprise privée. Ainsi, à partir de 1963, des usagers commencèrent à se plaindre de l’approvisionnement en eau. Comme le propriétaire n’était pas en mesure de réaliser les travaux exigés, le village a acheté l’aqueduc le 7 février 1967 pour la somme de 11 000 $.
En 1986, l’approvisionnement par un seul puits étant devenu insuffisant, la municipalité a acheté un terrain du côté est du village pour y creuser un nouveau puits et y installer un nouveau système de pompage en complément au premier situé du côté ouest du village.
L’électricité
Le 17 décembre 1926, un avis de motion en vue d’un règlement permettant à la compagnie Ottawa Montreal Power de passer une ligne électrique dans la municipalité était donné. Un second avis de motion menant à l’adoption d’un règlement a également été donné le 4 juillet 1927. Le conseil s’engageait alors à payer pour huit lumières de rues, les deux autres étant payées par Messieurs F.X. Pelland, curé et Emery Quesnel, maire.
En 1937, le conseil demandait à Gatineau Power (anciennement la Ottawa Montreal Power) d’étendre sa ligne électrique dans toute la paroisse. Ce n’est cependant que dans les années 1950 que l’ensemble du territoire a été desservi.
L’église de Sainte-Marthe
Dans ce court vidéo de la série « Sur la route de nos églises », produit par Yves Coulombe, visitez la grandiose église de Sainte-Marthe.
Le livre de Sainte-Marthe « Hommage à nos ancêtres »

L’histoire, la généalogie et la vie des résidents de Sainte-Marthe nous sont présentées dans cet ouvrage publié en 2010.
Il est maintenant possible de le consulter en ligne:
Chapitre 1 – Le régime seigneurial
Chapitre 2 – La vie religieuse et paroissiale
Chapitre 4 – La vie municipale et sociale
Chapitre 5 – La vie économique
Origine du nom
Les Marthéens actuels sont redevables à un groupe d’Irlandais de s’être installés dès 1835 sur un territoire de 80 km² de superficie située à 25 km à l’ouest de Vaudreuil, entre Sainte-Madeleine-de-Rigaud, au nord, et Sainte-Justine-de-Newton, au sud.
Étant donné que la paroisse voisine de Sainte-Marthe avait reçu le nom de Saint-Lazare, on a tout naturellement baptisé la paroisse fondée en 1844 et érigée canoniquement en 1846 tout comme le bureau de poste (1851) du nom de la sœur de Lazare et de Marie de Béthanie, laquelle a vécu au Ier siècle. La sainte du nom de Marthe est généralement considérée comme le modèle des maîtresses de maison. En araméen, il semble que son nom, marta, signifie justement maîtresse, experte.
En outre, comme le territoire servant à former la paroisse de Sainte-Marthe avait été détaché de celui de Sainte-Madeleine-de-Rigaud et que Saint Jean la considère comme la sœur de Sainte Marthe, le motif d’attribution paraît s’imposer d’emblée.
La municipalité actuelle résulte de la fusion intervenue en 1980 entre la municipalité de paroisse officiellement établie en 1845 et celle du village homonyme créée en 1928. L’économie locale repose majoritairement sur des activités de nature agricole.
De plus, la gentilité des citoyens de Sainte-Marthe a été revue en 1986 par le conseil municipal de l’époque. Ainsi, depuis ce temps, les citoyens de Sainte-Marthe se font appeler les marthéens et les marthéennes.
Source: Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d’un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d’un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Armoiries
En 1989, le Conseil municipal a décidé de faire faire les armoiries de la municipalité. Ainsi, Jean-Guy Desrochers est chargé du projet, il sera assisté de Jean-Marie Léger, un historien de la région. Après plusieurs croquis, les armoiries actuelles ont été adoptées.
Ainsi, selon les notes de Jean-Guy Desrochers, la partie du haut à gauche représente l’apport canadien-français avec la fleur de Lys, emblème de la France et du Québec.
La partie du haut droit représente la contribution irlandaise à la communauté étant les premiers colonisateurs du rang Saint-Henri. La lyre est leur emblème, de même que la couleur verte.
Le bas gauche représente une perdrix, l’emblème de la famille de Lotbinière. En effet, Marie-Charlotte de Lotbinière était la seigneuresse de Rigaud dont Sainte-Marthe s’est détachée en 1855.
La partie du bas à droite se veut être une représentation du territoire, soit la charrue pour l’agriculture, les arbres pour la forêt et un chevreuil pour la faune. Le cerf de virginie est d’ailleurs présent en grande quantité dans la forêt de Sainte-Marthe et fait partie du patrimoine naturel de la municipalité.
La raquette au centre symbolise la rivière du même nom qui serpente les terres du sud au nord sur une grande partie du territoire. Cette rivière a d’ailleurs été rénovée, c’est-à-dire recreusée, en 1953, par huit hommes de la municipalité.
La maxime des armoiries est « Solidarité, Travail, Prospérité ». Elle a été proposé par Monsieur Jean-Guy Desrochers lui-même, suite à la construction du centre communautaire et de l’hôtel de ville. Les citoyens s’étaient alors mobilisés, travaillant bénévolement à l’érection de cet édifice, indiquant que, lorsqu’on travaille ensemble, on arrive à réaliser de grandes choses.
Emblème
Depuis quelques années, la municipalité de Sainte-Marthe possède un arbre emblème, soit l’érable à sucre (acer saccharum). En effet, en 2009, par l’initiative de madame Lucie Charlebois, députée de Soulanges à l’Assemblée nationale du Québec, l’érable est devenu l’arbre-emblème de la municipalité.
La grande quantité d’érables présente sur le territoire de la municipalité témoigne de cet emblème, l’acériculture y étant pratiquée depuis longtemps et de façon importante.
Portrait statistiques de la municipalité
Portrait démographique
À ce jour, selon l’Institut de la Statistique du Québec, la population de Sainte-Marthe compterait 1099 personnes. Ainsi, on retrouve une densité de population de 13 personnes par km2, on compte aussi plus de 450 unités d’habitations. De plus, la population de Sainte-Marthe est âgée en moyenne de 43 ans, soit plus âgée que la moyenne québécoise d’environ deux ans.
Portrait géographique et agricole
Sainte-Marthe se trouve dans la communauté d’intérêt des plaines rurales de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Le territoire de la municipalité s’étend sur 79,92 km2, soit sur le flanc sud de la montagne de Rigaud et la plaine qui en découle est en grande partie dédiée à l’agriculture. En effet, 98,2% du territoire est zoné agricole selon la loi sur le zonage agricole. On comptait d’ailleurs, en 2010, soixante exploitations agricoles, dont la majorité sont dédiées aux productions végétales.
Dans cette optique, Sainte-Marthe se démarque aussi dans l’acériculture, soit la production de sirop d’érable. En effet, plus de la moitié des terres dédiées à cette forme d’agriculture au sein de la MRC de Vaudreuil- Soulanges s’y trouve. On parle donc de 539 hectares (mesure de surface utilisée en agriculture). Il s’agit ainsi d’une dizaine d’exploitations acéricoles certifiées sur le territoire.
Source:
1. Canada, S. (2016, 05 31). Profil du recensement. Québec, Canada.
2. Agriculture, Pêcherie et Alimentation Québec ; Communauté Métropolitaine de Montréal. Décembre 2012, Portrait statistique agricole de la MRC de Vaudreuil-Soulanes. Québec, Canada
Plan stratégique
Le plan stratégique est issu de l’ensemble des réflexions collectives auxquelles ont participé un grand nombre et une diversité de citoyens et citoyennes (agriculteurs, commerçants, travailleurs, retraités, bénévoles, etc.). Le contenu du plan est le reflet de leurs préoccupations et de leurs attentes.
Ce plan rappelle, en première partie, les enjeux identifiés. En seconde partie, les orientations fondamentales, soit les énoncés de mission, de vision et de valeurs de la Municipalité sont présentés. Finalement, la troisième et dernière partie présente les orientations et les objectifs stratégiques.
Localisation
La municipalité de Sainte-Marthe traverse le flanc sud de la montagne de Rigaud et se poursuit sur la plaine. On y trouve une variété de culture accueillant une faune et une flore diversifiées.
Il s’agit de l’endroit idéal pour les amateurs de nature et de plein-air.